Le Saint Diktat
Alors qu’en grève illimitée, les anges protestaient contre les abus des humains et leur impunité temporelle, les démons ne manquèrent pas de sauter sur l’occasion.
Cette véritable aubaine « tombée des cieux » constitua le début d’une nouvelle ère, qu’on qualifia bien plus tard de « ruée vers l’ombre ».
Durant cette époque de vaches bien grasses que l’on menait facilement vers l’abattoir des âmes, la vie nocturne avait pris le dessus et le mal-acquis gagna ses galons de sainteté.
On ne s’étonnait plus de l’impertinente jeunesse des filles de joie ni de la présence de leur mère sur les lieux de transaction, lesquelles, à défaut d’engeance féminine, n’hésitaient pas à offrir leurs garçons à des prix ridicules.
La disparition du mariage annonça celle du divorce et les enfants ne naissaient plus que de viols collectifs devenus monnaie courante pour les démunis qui n’avaient d’autre choix que de se rabattre sur toute victime assez imprudente pour s’aventurer à proximité.
Ce qui était l’apanage des territoires anciennement dénommés « Inde ou Pakistan » ne tarda pas à faire tâche d’huile, tant et si vite que les techniques de séduction furent jetées aux oubliettes d’un passé romantique où l’homme s’évertuait à parler plutôt qu’à rugir en se jetant sur sa proie.
Complètement débordées par ce tsunami des bas instincts, aucune religion ne fit de vieux os et, comble de surprise, leurs prélats ne furent aucunement réticents à se reconvertir en serviteurs de Bacchus et se bousculèrent pour changer de garde robe, le transparent ayant la faveur des clients.
Quand, en toute précipitation, les syndicats angéliques mesurèrent les conséquences de leur sit-in hasardeux, les derniers ouailles avaient déjà formulé leurs vœux de renonciation à toute forme de souveraineté divine.
De nouveau, il ne resta plus que les Êtres de Lumière pour vénérer Dieu qui, furieux de leur trahison collective, les balança directement dans un bordel qui n’eut probablement rien d’un purgatoire.
Ainsi s’acheva l’utopie de l’humain, dans le retour fracassant de l’animalité et la foi en l’éphémère, préambule au cataclysme global qui signa l’échec absolu de l’esprit face à la matière.
Comme quoi, A rester nue, l’humanité aurait joui d’une toute autre Histoire.
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